vendredi 20 avril 2007

Planche 7

Ca y est, l''inévitable merveilleux a eu lieu, la magie, la féerie peut débuter, par exemple ici, au bord du vieil océan qui en a vu d'autres... Avec ce Milou fou-fou, déchaîné il court le long de la marée, à l'avant d'un tsunami il accélère, un os dans la gueule.

L'homme et la femme ne craignent plus rien, ils se sont jetés là où la mer se mêle au soleil, ancrés désormais dans ce point inexprimable, énigmatique, infini et sans forme (mais parfumé) d'où le tout sourd et où le tout retourne.

Quelle heure est-il ? Midi ?

Deux vélos... jetés dans le sable... contre les dunes... Pour les maîtres de la victoire, Sire Soleil et Dame Lune dansent au zénith et les flots chantent et murmurent.
Au loin un couple d'avocettes passe à gué un banc de sable. D'innombrables mouettes rient fort et filent en longues files indiennes par-dessus les blondes bosses de sable ; un bref instant une odeur de résine chauffée à blanc passe dans l'air.
A l'horizon apparaît un bateau de pêche toutes voiles dehors.

Ou s'agit-il du navire du Hollandais Volant ? La malédiction, est-elle donc vraiment en morceaux, comme il est murmuré déjà ici et là ?

Mais oui, elle a été brisée celle-là, cette malédiction est finie. Un axe a basculé, un vieux serpent a été écrasé.

O chevaliers ! tonnez donc vos taïauts taïauts taïauts !

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