vendredi 20 avril 2007

Planche 5

Le Fier Baiser en close-up.

Un baiser descend du ciel, un baiser monte des eaux. Toute la femme, tout son souffle est continuation, extension, cris de joie des corps célestes et terrestres ; elle couronne leur existence. De son nombril jaillissent les dix mille êtres.

Tao sourit fort derrière ses paupières et fait son travail. Point, pôle, jouissance - invisible, indicible, sans forme, hors espace-temps.

C'est l'offrande de la femme qui rend tout à nouveau possible pour le crapaud... c'est la femme oui qui ne s'en laisse pas conter... inébranlable... nullement gênée par des empêchements intérieurs ni par haine de soi. Sa franchise... cet art... cet art suprême... qui réchauffe soleil et égaye lune, réjouit les dauphins et transforme le crapaud en prince...
Un deux trois dix mille nouvelles dimensions se bousculent en lui, s'offrent au héros et élargissement à l'extrême son être. Le franc baiser amène le crapaud à sa destination.

La femme ? Un deux trois dix mille univers d'avance... Pour Dame Yin Sir Yang doit s'incliner et même mourir, car comme il fut déjà dit : si le grain ne tombe en terre et ne meurt, il reste seul ; s'il meurt, il porte beaucoup de fruits...

O chevaliers, levez donc vos étendards et pavillons!

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