jeudi 19 avril 2007

Planche 12 et 13

Un couple de jeunesse contemple l'Inoui, sous l'oeil d'un fauve, dont il a été dit qu'un jour il se couchera près du chevreau.

Muets ils regardent les lignes d'une Etreinte élémentaire se courber, se nouer, rouler, onduler et flamber dans l'air.
Symbole aimé et dressé déjà par les Celtes.
Représentation de l'Irreprésentable qui précède le tout et dont le tout procède.
Symbole remontant au-delà de la nuit des temps.
Fidèlement transmis par la génération humaine.
A travers l'interminable élongation des siècles.
Et la suite obscure des innombrables millénaires épuisants...

Telle une seiche, la rayonnante Etreinte sans cesse change de couleurs et envoie par cercles concentriques des notes de musique au parfum d'éden. La féerie peut débuter, soleil est au Midi et n'inclinera plus vers l'horizon. La malédiction est brisée : d'autres feux démarrent, une vieille porte s'ouvre largement.

C'est la main de l'homme qui, par le biais de la femme, fait apparaître la mélodie du paradis ; à eux deux ils font surgir le miracle... Hé ! c'est ainsi ! demandez donc aux éléphants, aux crocodiles et aux petits lapins, consultez les hirondelles, cherchez la réponse auprès des baleines et des sangliers, interrogez les roses - ils ne mentiront pas.

O frères chevaliers, levez donc haut vos coupes et coupelles !

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