jeudi 19 avril 2007

Planche 24

Figure universellement répandue tant sur des monuments, bijoux et ustensiles post-historiques qu'antediluviens, partagée par l'orient, le sud, l'occident et le nord.
Sanguine, fleur de lys de Turquie, encre de Chine et autres substances secrètes.

Selon le point de vue adopté les deux hélices roulent et tournent soit vers le point central soit au contraire s'en éloignent - c'est identique car toutes choses vont par deux, en vis-à-vis.

Le début aime à se précipiter vers la fin tout comme la fin aime introduire un nouveau début ; à la fin du cercle parcouru ligne fait un saut - et démarre un autre, un nouveau temps !

Avec l'aide de père temps et de mère espace se crée la double hélice édénique : un, toujours prêt à partager son être avec un autre devient deux puis trois - avec les dix mille êtres qui sont.

Tao sourit et très calmement, très profondément ivre roule et tourne et vire doucement derrière les nuées.

Le point d'appui central (appellons-le le point de ???? ) bien qu'unique, peut tout sans sortir de lui-même, et renouvelle toutes choses ; savoir sa puissance est la racine de l'immortalité.

Les deux danseurs couvrent de leur présence la jaquette d'un livre, un album qui voudrait être ouvert et qui peine à retenir ses rayons. Illustration tant bien que mal de l'activité obscure de ciel et de terre, appellons cela la formation lumineuse, numineuse et heureuse des hélicoïdes seigneuriaux, quelque chose comme un code sacré et intouchable, les saintes rotations de ciel et terre qui offrent à notre existence charpente, souffle, âme et sens.

O chevaliers, jetez donc vos gourmes !

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