jeudi 19 avril 2007

Planche 21

Du rond jaillit, indomptable et sans frein, le blanc et le noir, le plus et le moins. Ici crient les nuées, chante soleil, danse la lune et bondissent les étoiles. Marche l'homme.

Quoi ? L'homme ?

Il est retrouvé ! A son côté, une côte à lui, une femme, sa Sulamite, pour elle il compose et entonne son cantique, touche les cordes, ravi danse à travers les heures ...qui ne sont plus des heures mais des heurs qui durent des heures et des heures, jaillissent et inondent les champs et les villes.

Madame offre le bras à son Adam, des nuées de papillons accompagnent leur course. Tel un large torrent de montagne ils glissent, volent dans l'air, et chaque seconde se fait plus intense : c'est ainsi que nous voulons vivre... dans un temps en une seconde... qui sans jamais cesser de s'écouler... se creuse toujours plus profonde... comme si l'éternité... se déployait sans fin... au coeur d'un moment... défilé d'un ailleurs innocent... le temps fixé qui s'amplifie à chaque instant... davantage de perspectives plus fortes encore... un voyage où tout bouge et rien ne change... magie paradoxale pour nous autres Vivants.

O frères chevaliers, balancez donc vos boules de feu !

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